MeeDig
MEsurer les Effets indésirables de la DIGitalisation
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Dirigé par Sandra CAMUS (GRANEM) et Philippe ALLAIN (LPPL)
Dans le cadre d'un financement "Maturation", par la MSH Ange-Guépin |
Présentation
Le projet vise à savoir comment la digitalisation renforce les effets indésirables des images publicitaires et promotionnelles sur les individus.
Les effets indésirables explorés concernent notamment la frustration, la culpabilité, les achats impulsifs non assumés ou encore (lorsqu’il s’agit d’images de soi diffusées sur les réseaux sociaux) le sentiment d’être objectivé et la dévalorisation de soi. D’un côté, le projet analyse les réactions indésirables des récepteurs, en comparant les effets des images digitales (fixes, animées ou interactives) avec les effets des images imprimées. De l’autre côté, il analyse les réactions indésirables des émetteurs, à savoir, des internautes pratiquant l’autopromotion sur les réseaux sociaux, généralement avec des images de leur propre corps. Il s’agit alors de comparer les effets selon les stratégies d’autopromotion déployées.
Dans ce projet, la psychologie et le marketing se rejoignent par le prisme de l’appréhension du consommateur d’images et du diffuseur d’images à motivation autopromotionnelle.
Objectifs
Établir que les effets indésirables des images publicitaires et promotionnelles sont renforcés par la digitalisation de l’image, en particulier, par la nature digitale de l’image (comparativement à une image imprimée par exemple) ou par le fait de partager l’image sur les réseaux sociaux.
La problématique générale de cette recherche est de savoir comment les pratiques des experts de la communication par images digitales bouleversent la société dans un sens qui n’est pas toujours favorable à l’humain ; ces experts pouvant être des organisations (annonceurs, agences de publicité), mais aussi des particuliers pratiquant l’autopromotion sur les réseaux sociaux.
La méthodologie concerne les individus dans leur double hypostase :
- celle de consommateurs d’images
- celle de diffuseurs d’images (diffuseurs d’images de soi sur les réseaux sociaux).
Ce projet a pour finalité de formuler des préconisations adressées aux organisations, aux pouvoirs publics et instances de régulation (ARPP, ARCEP, CNIL) ainsi qu’aux membres des communautés en ligne et consommateurs d’images digitales. Pour les consommateurs, l’enjeu de ce projet est de les protéger et mieux les avertir des effets pernicieux, dans certaines conditions, de la surexposition aux images digitales, de la sur-diffusion de ces images, de leur mauvaise manipulation, exploitation ou interprétation, sur le court terme et plus long terme.
Pour les membres des communautés virtuelles, l’enjeu est de susciter une prise de conscience des conséquences négatives de l’extimité (désir de rendre visible des aspects de son intimité) et de la promotion idéalisée de soi sur les réseaux sociaux. Pour les organisations, l’enjeu est de proposer des solutions de communication digitale efficaces, tout en s’inscrivant dans une logique de progrès social.
Financement