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Groupe de Recherche ANgevin en Économie et Management

Séparés par des virgules

Séminaire des doctorants

 

Blaise V. CODO

Titre : Usages et justifications des usages des outils de gestion de la performance dans une municipalité: apports de la théorie des Économies de la grandeur.

 

Résumé:

Bien que les municipalités soient confrontées aux critiques liées à la managérialisation des services publics, la problématique de la gestion de la performance occupe encore une place importante dans leur mode de gestion (Gilbert, 2017; Mazouz et Dreveton, 2017). En conséquence, les outils de gestion de la performance (OGP) prolifèrent (Grimand,2016) et renvoient à des usages multiples (Knights et Vurdibakis, 2005). Dans une perspective d’amélioration de la performance face aux enjeux sociétaux, cette recherche propose de comprendre les usages des OGP dans une municipalité au Québec. Nous nous sommes inspirés de la théorie instrumentale des outils de gestion (Lorino, 2002) et de la théorie des économies de la grandeur (Boltanski et Thevenot, 1991) pour examiner comment les acteurs utilisent et justifient les usages des OGP. Les résultats de l’étude de cas mettent en évidence en dehors des absences d’usage deux principaux usages : les usages de dépendance et les usages d’amélioration des OGP. Cette variété d’usage ne renvoie pas à une justification univoque centrée sur la logique d’efficacité et d’efficience que soutiennent les principes supérieurs d’un monde industriel (Boltanski et Thevenot,1991). Ces usages correspondent en réalité à des justifications plurivoques et complexes que mettent en avant les acteurs pour donner du sens à leurs pratiques. Les implications de cette recherche sont orientées vers un management des usages controversés des OGP.

Mots clés: usages, outils de gestion, performance, Économies de la grandeur.

 

Soukaina CHIT

Titre : l’innovation sociale : une contribution à partir de cas des espaces de coworking

 

Résumé:

Dans le cadre d’une économie de la connaissance les entreprises s’intéressent de plus en plus aux innovations non technologiques (Laville 2014 ; Besançon, Chochoy 2013 ; Zaied et al. 2015). Dans ces dernières décennies, l’innovation non-technologique joue un rôle central dans la performance des entreprises et elle prend un intérêt croissant dans les organisations pour surmonter les défis et gagner en compétitivité (Hillier et al. 2004 ; Richez-Battesti et al. 2012). Le lien entre innovation et dimensions socio-organisationnelles dans les entreprises a évolué au cours du temps et l’innovation n’est plus limitée à la technologie. L’innovation en matière des structures et cultures organisationnelles ainsi l’innovation en matière des liens et relations entre les différents acteurs à l’interne et à l’externe de l’organisation peuvent être à l’origine du succès de l’organisation (Gordon 1989 ; Muro et al. 2007 ; Gassmann, Enkel 2004). Cette recherche interroge d’une part la complémentarité de différents types d’innovation non-technologique (innovation organisationnelle, innovation ouverte et innovation sociale) présentes dans les espaces de coworking afin de contribuer à la théorisation des espaces de coworking en les rapprochant aux différentes théories de l’innovation. D’autre part, nous étudions les interactions et la collaboration multi-acteurs et inter-organisationnelles crées dans des espaces de coworking à Angers afin de découvrir et comprendre la présence de l’innovation sociale dans ces lieux. L’analyse de données qualitatives nous permet de mieux comprendre le rôle que peuvent jouer ces nouveaux dispositifs organisationnels et leur capacité à produire et à développer de l’innovation sociale. Ce travail vise à contribuer à établir une relation entre les espaces de coworking et l’innovation sociale deux nouveaux champs d’études prometteurs de la théorie des organisations et des sciences de gestion en général.

 

Le jeudi 27 mai, de 12h45 à 14h00, sur Teams.

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