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Soutenance HDR de Madame Jennifer URASADETTAN
Le 21 octobre 2019
14h30 | Faculté de droit, d'économie et de gestion | Salle du Conseil | 13, allée François Mitterrand | ANGERS
Sujet : La notion d’ambiguïté en gestion : intérêt, définition et pistes de recherche
Directeur de Recherche : Madame Frédérique CHÉDOTEL
RÉSUMÉ
Les recherches en sciences de gestion ont pour objet de comprendre comment des individus établissent des règles collectives d’organisation dans un cadre professionnel. Or ces tentatives de régulations s’établissent dans des situations complexes, caractérisées par des acteurs nombreux, des normes peu explicites ou inexistantes, et une information à la fiabilité variable, rendant la prise de décision collective malaisée. Ce sont ces capacités d’interprétation des individus que nous avons cherchées, à étudier. Plus précisément, comprendre les ressorts d’un groupe de travail nécessite de mettre en évidence comment les individus ont fait sens d’une situation a priori peu intelligible, afin d’aboutir à une action organisée. Autrement dit, nous analysons la situation sous l’angle de son ambigüité. Notion peu étudiée en gestion, l’ambigüité est de plus développée sous un angle réducteur : premièrement, elle ne semble apparaître qu’en l’absence de prescriptions, alors que l’existence de règles peut également donner lieu à de l’ambigüité. Deuxièmement, elle est considérée comme néfaste à l’action organisée en ce qu’elle empêcherait les individus de trouver un sens partagé à leur action, alors qu’en introduisant une souplesse de gestion, elle peut aboutir à de nouvelles pratiques, voire à des innovations. L’objet de cette HDR est de revenir sur cette notion, à contre-courant de ces présupposés, de reconnaître la place de l’ambigüité dans la constitution d’une action organisée, et de donner des pistes managériales visant à la gérer. Nos travaux sont organisés en trois parties. La première partie vise à revenir sur la notion d’ambigüité, et notamment sur son étendue. En effet, l’organisation est productrice d’ambigüité, tant au travers de sa culture que des projets ou changements qu’elle met en place, cette dernière pouvant grever le sens donné aux messages communiqués, et affecter les capacités d’action des individus. La deuxième partie contextualise l’ambigüité dans trois situations de gestion (appropriation, coopération, découplage). Enfin, la troisième partie précise les apports de ces travaux, présentés à travers deux axes : quels facteurs facilitant la création de nouvelles pratiques en contexte ambigu (caractéristiques relatives à l’environnement, à l’organisation et à l’équipe étudiée), et la façon dont l’ambigüité façonne les nouvelles pratiques, en termes de portée (niveau macro, méso ou micro économique) et de types de coopération (complémentaire et communautaire). Par la suite, les voies de recherches futures sont exposées.