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Essai sur les transitions économiques : Une approche par l'économie institutionnelleSéminaire Axe 3 | Vendredi 7 novembre
Du 7 novembre 2025 au 7 novembre 2025
Vendredi 7 novembre 2025
De 12h30 à 13h30 en salle du Conseil (1er étage de la Faculté de Droit, Économie Gestion)
Distanciel accessible sur demande.
David Cayla, membre du Granem, interviendra lors du prochain séminaire pour présenter le travail de recherche mené dans le cadre de la préparation de son habilitation à diriger des recherches (HDR).
Titre
Essai sur les transitions économiques
Une approche par l'économie institutionnelle
Résumé
Une transition se définit comme le passage d’un système d’un état à un autre. Cette notion est aujourd’hui au cœur de nombreuses questions sociales et économiques, au premier rang desquelles se trouve la transition écologique. Pourtant, en dépit de l’importance que revêt ce sujet, les économistes ont du mal à proposer des solutions convaincantes pour organiser la décarbonation de l’économie. Le paradigme économique dominant, fondé sur l’individualisme méthodologique, met au centre de sa réflexion l’analyse des choix individuels ; ce faisant, il a du mal à appréhender deux aspects fondamentaux de la transition : les rapports sociaux et le temps. En effet, étudier les phénomènes de transition nécessite de comprendre comment les rapports sociaux participent à transformer les institutions et d’appréhender l’origine des inerties qui empêchent de faire advenir des changements alors même qu’ils peuvent être désirés par une part majoritaire de la société.
Pour bien comprendre ces phénomènes, il est nécessaire de se tourner vers d’autres approches de l’économie. Les approches institutionnelles mettent, comme leur nom l’indique, les institutions au cœur de leurs réflexions. La plupart d’entre elles se donnent pour objet de comprendre comment les rapports sociaux et politiques les influencent et les transforment. Pour autant, les approches institutionnelles de l’économie ne constituent pas un cadre théorique homogène. Certaines approches étudient la variété et les transformations du capitalisme ; d’autres s’intéressent aux transformations des organisations ou à la manière d’intégrer les dynamiques anthropologiques ou sociologiques dans les logiques économiques. Pourtant, en dépit de leur variété, l’économie institutionnelle peine à étudier et à théoriser les mécanismes de transition, c’est-à-dire des processus de transformation dirigés et organisés collectivement.
Cette notice se propose d’étudier ce paradoxe et de rendre compte de la manière dont mes travaux peuvent contribuer à repenser l’économie institutionnelle sous l’angle des transitions. Elle entend montrer comment les dynamiques de transformation peuvent être portées par des idéologies et des doctrines et comment, d’autres fois, des transitions ont lieu sans avoir été pensées au préalable, par l’accumulation de mesures prises dans l’urgence ou visant à répondre à des situations particulières. Elle entend enfin proposer un modèle général des transitions permettant de mieux appréhender les interactions entre les rapports sociaux, les idéologies politiques et les institutions politiques et économiques.

