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Groupe de Recherche ANgevin en Économie et Management

Séparés par des virgules

ACCERO

Acceptabilité du « Zéro Pesticide » dans les espaces publics

 

Partenaires : GRANEM (Université d'Angers), Plante & Cité

Le Groupe de Recherche ANgevin en Économie et Management (GRANEM) est une équipe de recherche de l’Université d’Angers, composée d’économistes et en gestionnaires, et spécialisée dans l’analyse du comportement des acteurs économiques et l’évaluation des politiques publiques dans différents domaines, dont l’environnement.

Plante & Cité est un organisme national d’études et d’expérimentations spécialisé dans les espaces verts et le paysage. Ce centre technique assure le transfert des connaissances scientifiques vers les professionnels des espaces verts, des entreprises et des collectivités territoriales.

Financeurs : Agence Française pour la Biodiversité (projet Ecophyto) (15000€, projet de 12 mois)

 

 

 

 

Participants

Marianne Lefebvre :  maître de conférences IUT d’Angers - GRANEM (coordinatrice du projet)

Pauline Laïlle : chargée de mission à Plante & Cité

Masha Pautrel : maître de conférences Faculté DEG - GRANEM

Rafiou Alfaboukari : stagiaire Master 2 (avril-septembre 2017)

Contact : marianne.lefebvre @ univ-angers.fr, pauline.laille @ plante-et-cite.fr

 

Contexte

Depuis le 1er janvier 2017, l'utilisation des produits phytos est interdite pour l’entretien des espaces verts publics. Alors qu’un certain nombre de référentiels techniques existent aujourd’hui sur les alternatives aux pesticides pour la gestion des espaces verts, le projet propose une autre échelle d’investigation : celle des préférences vis-à-vis des conséquences du « zéro pesticide », à la fois sur les coûts induits par ce changement de pratiques, et les bénéfices liés à ces nouveaux types d'espaces verts en ville – le changement ne se faisant que rarement à objectif (niveau d’entretien) constant.

L’acceptabilité du passage au « zéro pesticide » fait l’objet de nombreuses idées reçues : « les gestionnaires ne sont pas prêts à accepter une telle modification du paysage », « les habitants sont insensibles au risque de détérioration des conditions de travail pour les agents d’entretien », « les élus veulent à tout prix que cela coûte moins cher », etc. Cette enquête sur les préférences des différents acteurs concernant les changements induits par la gestion des espaces verts sans pesticides, permettra de confirmer ou d'infirmer certaines idées reçues.

 

Objectifs

L'objectif de ce projet est d'étudier, via une enquête en ligne nationale, les préférences des gestionnaires d’espaces verts publics, des élus et des résidents urbains, vis-à-vis des changements induits par la gestion des espaces verts sans pesticides. Sont prises en compte les conséquences en termes d’esthétique et de qualité d’usage pour les habitants, de conditions de travail pour les agents d’entretien et d’évolution du budget de fonctionnement.

 

Méthode

Pour cela, nous appliquons une méthode d’enquête appelée « modélisation des choix », qui permet d'évaluer les préférences d'individus pour certaines caractéristiques d'un bien ou d'un service. Les enquêtés sont confrontés à une succession de choix et doivent choisir leur option préférée entre deux options.  Par rapport à d’autres techniques d’enquête, cette méthodologie permet une meilleure compréhension des arbitrages entre différentes caractéristiques du bien ou service étudié.

La méthode de modélisation des choix est largement utilisée dans la valorisation environnementale, mais elle n’a pour l’instant que très peu été utilisée pour la valorisation des espaces verts urbains, et jamais en France. Le projet ACCERO est, à notre connaissance, le premier exemple d’application de cette méthode à la question de la réduction des produits phytosanitaires dans les espaces verts urbains.

 

Résultats attendus

L’étude des préférences des trois publics ciblés apportera une meilleure compréhension des représentations des conséquences du passage au « zéro pesticide » portées par chacun de ces groupes d’acteurs. De plus, la confrontation des résultats obtenus sur chacun de ces trois panels permettra de confirmer ou d’infirmer certaines idées reçues sur l’acceptabilité de telle ou telle conséquence, et ainsi peut contribuer à lever certains freins au changement. Ces résultats permettront aussi de proposer des pistes d’évolution pour les argumentaires et messages pour la communication autour du « zéro pesticide » auprès des trois publics ciblés.

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